Après avoir mené des laboratoires en 2018 autour du mot Joie avec des enfants, des adolescents et des artistes circassiennes, nous y voilà, nous entamons les recherches au plateau pour notre prochaine pièce. De retour de l’Espace Catastrophe à Bruxelles, ville parfaite pour les premiers pas de cette écriture, nous sommes convaincues et déterminées à résister joyeusement. Le titre de la pièce On est là tout va bien est arrivé comme une évidence, dans un contexte qui tend à nous faire dire exactement l’inverse. Une vidéo virale, où l’on voit une enfant syrienne rire aux éclats avec son père lorsqu’ils entendent une bombe atterrir, nous enseigne la joie comme une résistance face à l’abominable situation. Voilà le cœur de nos obsessions : les joies qui naissent des urgences à exister. Nos outils sont les mots et les musiques de Ander qui a commencé à écrire des mélodies et textes poignants et les corps qui dansent et Carla qui se suspend à une barre et résiste et rie de la douleur, se tient en équilibre au bord du vide et existe.
À Bruxelles on a aussi partagé le travail avec des adolescents danseurs et acrobates. Ces rencontres sont fantastiques, les ados nous éclairent par un mélange d’ innocence et de grande clairvoyance, sur le paradoxe si subtil entre la lucidité et la joie.
Nous poursuivrons tant que nous pourrons nos « Laboratoires Joyeux », espaces de recherche sur la joie avec la jeunesse. Le prochain rendez-vous aura lieu au collège Sainte-Marie à Saint-Jean-de-Luz début avril en partenariat avec le service Arts et Jeunesse de la Communauté d’Agglomération du Pays Basque.
On vous donnera des nouvelles.